Dossier : Le télétravail se développe dans l’assurance

    Loin d’être généralisé au sein des compagnies d’assurance et mutuelles, le travail à distance progresse. Pour pouvoir le pratiquer, les employés volontaires doivent répondre à certains critères.

    Le travail à distance ne s’improvise pas. Le niveau d’équipement du salarié, sa connaissance de l’entreprise et la mesurabilité de son travail sont autant de critères de sélection. Chez Groupama, le salarié qui souhaite travailler à distance peut occuper tout type de fonction, mais il doit être muni d’outils téléphoniques et informatiques. Il doit également bien connaître l’entreprise, ses collègues et ses clients. “L’offre de télétravail concerne les employés qui possèdent une expérience au sein de l’entreprise et non pas les candidats au recrutement“, explique Blaise Barbance, responsable des ressources humaines chez Groupama Rhône Alpes Auvergne. L’entreprise qui compte 60 salariés en télétravail sur 2000 employés se dit très prudente et exigeante dans sa sélection. “Nous veillons à ce qu’il y ait un bon équilibre entre l’intérêt du collaborateur et celui de l’entreprise“, poursuit-il.

    Autre critère de sélection : la mesurabilité et le contrôle du travail. Selon Thierry Mageux, business development director chez Robert Half Financial services, il est important pour l’assureur de pouvoir mesurer et contrôler le travail produit à distance. “Quand ces deux paramètres sont réunis, les assureurs mettent en place le télétravail“, constate-t-il.

    Les employés se tournent vers le télétravail pour plusieurs raisons. Certains le choisissent parce qu’ils habitent à plusieurs dizaines de kilomètres de leur lieu de travail et cherchent ainsi à éviter de se déplacer. De jeunes mères l’envisagent pour disposer d’horaires de travail plus souples leur permettant de gérer des contraintes familiales. D’autres optent encore pour le télétravail en fin de carrière. Au dire de Blaise Barbance, cette pratique devrait prendre de l’ampleur au cours des années à venir. “Des études prospectives prévoient que dans 20 ans, 85% de la population active ne travaillera plus avec un bureau fixe“, avance-t-il. Mais d’ici là, les expériences menées dans l’assurance restent minoritaires.

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