Acquisition : Covéa tente un rapprochement avec Scor

Le groupe Covéa, poids lourd de l’assurance mutualiste qui regroupe les marques GMF, Maaf et MMA, a annoncé mardi avoir proposé de racheter le réassureur Scor, qui a refusé.

“Covéa prend acte du refus de Scor d’entrer en discussions en vue d’un rapprochement amical au moyen d’une offre publique en numéraire à 43 euros par action”, indique un communiqué de Covéa. Ce refus “conduit, en l’état de la situation, au retrait de son projet d’offre. Covéa réaffirme néanmoins son intérêt pour une opération amicale avec
Scor“, poursuit le texte.

Covéa assure que son projet d’offre était financé sur ressources propres et par un endettement sécurisé auprès des banques Barclays et Credit Suisse. “Covéa, premier actionnaire du réassureur (avec 8% du capital) a proposé de racheter le groupe à 43 euros par action (contre 35,45 euros à la clôture hier), mais le conseil d’administration de Scor a rejeté l’offre”, ont relevé les analystes de Aurel BGC.

A 09H30, le titre Scor gagnait 7,28% à 38,03 euros, dans un marché à l’équilibre (-0,03%), portant la capitalisation boursière du groupe à 7,3 milliards d’euros contre 6,8 milliards la veille à la clôture. Depuis le 1er janvier, l’action affiche une progression de 13,46%. En 2017, Covéa, mastodonte de l’assurance mutualiste, a dégagé un bénéfice net de 818 millions d’euros, en recul d’un peu moins de 1% sur un an. Le groupe réalise 90% de son activité d’assurance en France où il compte 11,5 millions de clients et de sociétaires, essentiellement dans l’assurance des biens et dommages.

Il revendique la première place dans l’Hexagone en assurance dommages de particuliers, et la deuxième place en assurances dommages des entreprises, via ses marques GMF, Maaf et MMA. Covéa a engrangé au total 16,3 milliards d’euros de primes l’an dernier.

Doté de 24 milliards de fonds propres, le groupe affiche un ratio de solvabilité (372%) très au-delà de la moyenne du secteur (environ 220%). Par ailleurs, depuis plusieurs années, Covéa, qui compte environ 21.000 collaborateurs, est engagé dans une transformation de sa structure tant au niveau juridique, social que financier. En octobre 2017, le groupe avait également remanié en profondeur son équipe de direction. L’an dernier, les primes brutes de Scor, l’équivalent du chiffre d’affaires, s’élevaient à 14,8 milliards d’euros.

Que pensez-vous du sujet ?